J'ai reçu un courriel inquiet de mon silence.
Je remercie beaucoup la personne qui me l'a envoyé. Et je tiens à la rassurer, je vais bien. Enfin, je vais bien...
Je remercie beaucoup la personne qui me l'a envoyé. Et je tiens à la rassurer, je vais bien. Enfin, je vais bien...
Je ne suis ni malade, ni retraité (j'aimerais bien, je pourrais - avec une belle décote -). Non, je suis simplement las de ces batailles qui tous les trois ans doivent recommencer, parce que nous avons un nouveau Président, un nouveau gouvernement, un nouveau ministre avec ses propres lubies. Je suis fatigué aussi parce que depuis deux ans mes conditions de travail sont devenues difficiles pour ne pas écrire infernales. Je n'ai plus l'énergie d'écrire ici ou ailleurs alors que sortant de ma classe et de ma direction d'école je ne pense qu'à me coucher dans un canapé avec un bon bouquin, pour m'y endormir après dix minutes.
Me répéter encore et toujours m'est devenu illusoire.
Un autre truc qui m'a épuisé, ce sont les soubresauts du GDiD. Cette association dans laquelle je m'étais - un peu - investi tente de préserver ses acquis et c'est fort compliqué. Je ne mets aucunement en doute la conviction de ses dirigeants bénévoles, mais recommencer encore et toujours pour les raisons expliquées plus haut... Je ne comprends même pas comment ils font, je suis pour tout dire assez admiratif. Il est vrai que les acquis de l'association sont si forts qu'aujourd'hui la plupart des syndicats ont repris les revendications du GDiD. En revanche, le ministère semble les ignorer. Bref, tout ça m'épuise l'intellect.
Alors écrire cent fois le même sempiternel billet... pour quoi faire? Convaincre les convaincus? Moquer les imbéciles? Ces derniers sont aujourd'hui trop nombreux, c'est un boulot sans fin, ni utilité.
Je ne veux pas dire que je ne reviendrai pas seriner mes plaintes. Mais me préserver est primordial. C'est aujourd'hui mon principal moteur. Je fêterai mes cinquante-sept ans dans quelques semaines, sans joie particulière. En plus je suis depuis peu grand-père d'un magnifique petit garçon - c'est le premier - dont l'arrivée et la présence emplie de vie et de potentiel comble de bonheur l'aïeul que soudain je suis devenu. Il existe une échelle dans les priorités d'un homme. Derrière mon petit-fils le ministre Blanquer est un épiphénomène dont même la longévité est si sujette à caution que je ne parierai pas un kopeck dessus. Alors pourquoi s'exciter? Je suis là depuis bientôt quarante ans pour presque moitié autant de ministres.
Je vous souhaite à tous, grands ou petits, tout le bonheur possible. La vie est compliquée, la mort est au bout et s'il est bien une chose dont on soit tous certains c'est bien celle-là! Nous avons le devoir de faire le maximum pour vivre au mieux malgré les douleurs et les épreuves, de transmettre à autrui, à nos enfants comme à ceux des autres pour ce qui nous concerne, le meilleur de ce qui nous construit et non le pire. Je ne demande rien sinon pour chacun de profiter au maximum des petits bonheurs les plus simples, de savoir se réjouir du moindre de ce que ce monde et les autres peuvent nous offrir de bon et de positif. Exultez au moindre rayon de soleil, au moindre sourire qui vous soit adressé, exaltez-vous du plus petit signe de reconnaissance, de la moindre bribe de vie que vous saurez attraper. Et surtout rendez! Rendez tout! Donnez à chacun un peu de ce que vous recevez, cela ne sera jamais à votre détriment et bien au contraire.
Ah ouais, j'ai un petit truc pour vous quand même :
Ah ouais, j'ai un petit truc pour vous quand même :