mardi 28 juin 2016

Calculez votre indemnité GIPA 2016...

Voici un petit fichier Excel destiné au calcul de l'indemnité de Garantie Individuelle du Pouvoir d'Achat (GIPA) pour 2016, l’arrêté en fixant les éléments étant paru aujourd'hui. Quand sera-t-elle versée? Mystère. Mais faites le calcul, cela vous remontera peut-être le moral en cette fin d'une année scolaire compliquée! ... ou le fera s'effondrer encore un peu plus, c'est selon.


Inscrivez simplement dans la feuille votre indice au 31 décembre 2011, puis votre indice au 31 décembre 2015, la calcul est fait automatiquement (attention, montant brut! Pensez à la CSG, la retraite, la RAFP...).

dimanche 26 juin 2016

Jouez à la bataille !

Je vous ai fait un jeu de cartes pour finir l'année du dirlo ou de la dirlette en beauté. C'est plus drôle d'y jouer en réunion de directeurs pendant que votre IEN s'évertue à vous convaincre des bienfaits de ses préconisations ou de celles d'un DASEN anxieux quant à sa prime de résultat. On y joue un peu comme à la bataille, sans regarder ses cartes. Et la prochaine fois je vous ferai un jeu de type "mille bornes", avec des obstacles du genre "base-élèves est planté" ou "exercice d'évacuation imprévu" ou "enseignant non remplacé".

Imprimez les images qui suivent (à base de dessins de mes élèves, il y a quand même un minimum).

Les règles:

25 cartes "élève"
6 cartes "enseignant"
4 cartes "directeur" ou "directrice"
2 cartes "ien"
2 cartes "dasen"
1 carte "ministre"
soit 40 cartes ce qui permet de jouer à quatre.

L'objectif est de se débarrasser des cartes "élève".

On joue comme à la bataille.

Si les deux joueurs abattent une carte élève, ils la gardent devant eux.
Si l'un des deux abat un atout face à une carte "élève", il le remet dans son jeu en fond de paquet, son adversaire met la ou les cartes "élève" alignées de son côté, y compris celles de son adversaire.
Si les deux joueurs abattent un atout semblable, ils remettent la carte dans leur jeu en fond de paquet. Si l'un des atouts est supérieur (hin hin hin!), le perdant met la carte perdante de côté avec les cartes élèves.
Si un joueur abat une carte "enseignant" et l'autre une carte "directeur", ils gardent les cartes devant eux et en abattent une seconde. La carte "directeur" ne bat la carte "enseignant" que si elle est suivie d'une seconde carte "directeur" ou d'un atout supérieur. Si les deux atouts sont semblables on abat une troisième carte. Et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il y ait un perdant, qui met alors toutes ses cartes de côté alors que le gagnant remet tous ses atouts dans son jeu (oui, c'est injuste, mais c'est ça l'éducation nationale quand vous avez un emmerdement quelconque).

Quand un des joueurs n'a plus de cartes, on fait le compte des cartes "élève". Le perdant est celui qui en a le plus... ouaip, comme dans la vie!


samedi 18 juin 2016

Qui va exploser le premier ?

Mauvaise période... une de plus!

Avec ce temps pourri, la fin d'année à boucler, les injonctions ridicules et intempestives d'une institution qui tourne en rond, des enfants qui n'en peuvent plus de venir à l'école chaussés et habillés comme au mois de novembre et qui toussent à faire pitié, mon école devient une gigantesque pétaudière où tant bien que mal des enseignants et un directeur exténués tentent de sauver ce qui peut l'être.

Et chez vous, ça va comme vous voulez? Hier, il faisait beau, je n'ai RIEN fait faire à mes pauvres gamins incapables d'aligner trois mots ou de tenir un stylo, sinon les mettre dehors et exiger d'eux qu'ils se roulent dans l'herbe. Ils étaient calmes et heureux en quittant l'école d'avoir été durant quelques heures considérés comme ce qu'ils sont, des petits enfants. Je ne saurais dire que l'institution a conscience de ce fait quand elle me demande tout à coup de faire dans ces quinze derniers jours un ultime exercice d'évacuation...

Qui va exploser le premier?

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mercredi 15 juin 2016

Pourquoi ?

Le SE-Unsa nous fait aujourd'hui une annonce:

"Le ministère prévoit la création d’une Indemnité de Mission Particulière (IMP) de 1250 € bruts annuels pour les enseignants du premier degré qui assurent les missions de référent pour les ressources et usages pédagogiques numériques. Cette indemnité pourrait être doublée pour des situations spécifiques (Conseiller technique recteur ou DASEN)."

A quel titre? L'ISAE signifie "Indemnité de suivi et d'accompagnement des élèves". Je n'ai rien contre les ATice ou autre joyeux drille qui sévit en Direction académique ou ailleurs, je n'ai rien contre ces gens-là qui passent leur temps à me pondre des idées d'exercice de sécurité improbable ou des programmes académiques de statistiques à l'utilité plus que discutable, mais qu'est-ce qui justifie une telle indemnité pour les xTICE, qui n'ont pas d'élèves ni même, comme le petit dirlo que je suis, mes élèves à plein temps plus ma mission de directeur d'école? Je m'occupe moi-même du parc informatique de mon école (huit ordis dont six entre les mains des élèves, pas grand chose, pas le néant non plus) et je ne touche rien pour ça, je fais ça - de nouveau - sur mon temps... libre? Il n'a plus rien de libre mon temps, et depuis belle lurette. Je pense qu'il arrive un moment où il faut choisir entre avoir des élèves et ce qui doit avec justice l'accompagner, ou ne pas en avoir et abandonner toute autre question indemnitaire qui n'a aucune raison d'être. A force de tout donner à tout le monde, on dévalorise fortement ce qui est octroyé pour des missions autrement plus prenantes et qui ne peuvent pas être remplies, elles, sur le temps scolaire. Égalité n'est pas le synonyme d'équité.

Bon, qui sera le suivant? Qui n'en veut du gâteau? Et le SE n'a donc t-il pas de cause autrement plus importante à défendre?

dimanche 12 juin 2016

Non, je n'ai pas dit ça !

En me relisant ce matin, après une semaine de travail perturbée et une fête d'école lourdissime, je me rends compte que j'ai pu donner l'impression dans mes deux derniers billets que je trépignais de bonheur aux décisions du protocole PPCR.

Ce n'est pas le cas. Le compte n'y est pas pour les directrices et directeurs d'école. Mais je dois néanmoins encore une fois souligner que depuis des lustres personne n'en avait fait autant pour nous, dans l'écoute comme dans les faits, que depuis ces trois dernières années.

Soyons clairs: si la charge de classe de certains directeurs a légèrement diminué avec une "augmentation des régimes de décharge", si la "classe exceptionnelle" peut devenir une perspective de carrière pour quelques directeurs vieillissants, si notre charge des APC a diminué, si nos "indemnités" ont légèrement augmenté... pour autant notre charge de travail a augmenté également, nos difficultés n'ont pas changé (temps, énergie, cumul de certaines périodes...), les petites écoles sont toujours lésées, et le directeur d'école lui-même n'est pas encore reconnu dans ses compétences comme dans ses prérogatives. Sans statut spécifique, le directeur d'école n'existe toujours pas légalement, nous dépendons de tout le monde sauf de nous-mêmes, et nous n'avons pas de marge de manœuvre.

Les accords PPCR n'y changeront pas grand chose, l'excellente "Charte de confiance" signée par le GDiD avec les IENs non plus. Les risques liés à la mainmise sur les écoles par des principaux de collège qui n'y connaissent rien sont toujours présents, les exigences comme l'incompétence de certains inspecteurs de circonscription aussi, la "simplification administrative" est lettre-morte quasiment partout. Les outils numériques qui nous sont imposés, s'ils s'améliorent restent néanmoins peu conviviaux et surtout lourdingues, sans parler d'un Affelnet catastrophique dont je ne comprends toujours pas pourquoi c'est au directeur sans secrétariat qu'on impose de le remplir! Avec les attentats de 2015 nos devoirs en termes de sécurité sont devenus aberrants, et peut-être en fin de compte le refus de nombreux Maires comme de nombreux directeurs d'école de ne pas faire cette année de manifestation festive est-il une bonne chose, qui pointe les limites de nos possibilités d'action aux yeux de tous: assurer la sécurité d'accord, mais à quel prix? A défaut de pouvoir le faire, nous pouvons toujours ne rien faire du tout, c'est bien là malheureusement notre ultime possibilité d' (in)action.

Alors bien entendu la reconnaissance des directeurs d'école est toujours pour moi en ligne de mire. Nous sommes désormais attentivement écoutés certes, par le biais du GDiD en particulier, nous ne sommes pas forcément entendus. Le temps qui nous est octroyé pour faire notre boulot est toujours chiche, et c'est pire dans les petites écoles où nous devons encore faire des heures d'activités pédagogiques complémentaires qu'il faut bien prendre sur le temps que nous consacrions avant à notre mission. Concrètement? Ben rien n'a changé pour moi, sinon que j'ai chaque mois une journée de décharge qui évidemment ne tombe pas forcément au moment où j'en ai besoin. Et je dois bien malheureusement noter que cette "décharge" se fait parfois au détriment du remplacement d'enseignants malades tant les possibilités de remplacement sont devenues ténues au sein des circonscriptions.

Le système est toujours malade. Il a pris du paracétamol mais la maladie est toujours présente. J'avais écrit en début d'année scolaire que je n'en pouvais plus et que je voulais laisser tomber. Je n'ai rien "trouvé" au mouvement qui ma satisfasse... alors je continue, je vais pallier les défauts du truc avec mon expérience et mon j'm’en-foutisme de nombreuses sollicitations qu'il suffit d'ignorer pour qu'elles disparaissent. La mission est jolie, mais comme elle est difficile!

mercredi 8 juin 2016

Pourquoi la disparition du GRAF n'est pas en fin de compte une si mauvaise idée...

Si vous avez lu mon précédent billet, (et il a été beaucoup lu), vous savez que les accords PPCR prévoient la création en septembre 2017 d'une "classe exceptionnelle" en lieu et place du GRAF qui était discuté depuis plusieurs années.

Le GRAF était un grade à l'accès uniquement "fonctionnel", c'est à dire lié à l'exercice d'une mission spécifique, celle de directeur d'école évidemment. En lieu et place d'un statut inatteignable - il ne faut pas se leurrer -, c'était une façon commode de reconnaître la mission des directeurs d'école. Le présent gouvernement a préféré créer un grade supplémentaire, à l'image du reste de la fonction publique. Et c'est finalement très malin.

Pourquoi? Simplement parce que de nombreux syndicats font de la reconnaissance de la direction d'école comme métier spécifique - ce que c'est pourtant, vous savez ce que je pense - un casus belli. C'est bien connu, nous sommes tous frères, pas une tête ne doit dépasser, même si cette tête en fait deux fois plus que les autres. En créant ce grade accessible par tout un chacun, la question de la singularité disparait... un peu. Disons que ça devient audible, même pour certains réticents (je ne me fais pas d'illusion pour les réfractaires globaux, qui refusent tout par principe). Mais pour autant les directeurs d'école ne sont pas ignorés puisque 80% de l'accès à cette "classe exceptionnelle" se fait de façon fonctionnelle, par l'exercice d'une mission spécifique - direction d'école, conseil pédagogique, et -. Nous ne sommes certes plus seuls, mais comme il y a plus de directeurs d'école que d'autres "missionnaires" il y a de fortes chances que ce grade soit largement phagocyté par vous autres, mes frères et mes sœurs de douleur. Joie! Noël! Alléluia! Trinité! (oui, j'en rajoute un peu.)

Alors évidemment après il faut trouver le moyen de faire une sélection pour ne pas y faire entrer trop de monde d'un coup (50000 dirlos quand même!) et bien entendu c'est là que le bât blesse encore. Tous les dirlos n'y auront pas accès. Les huit années de pratique de direction - d' "engagement", comme ils disent - ne me paraissent pas ahurissantes. En revanche il est vrai que l'obligation d'être à la hors-classe fera que seulement un certain nombre de vieillards dans mon genre pourront y accéder de prime abord. On peut espérer un changement dans quelques années... on peu espérer, j'y crois assez. Et puis il reste 20% des places accessibles on ne sait trop comment, ça c'est en pleine discussion jusqu'à la fin juillet.



Le second point qui fait que c'est une bonne idée, c'est que ce grade est commun dans le reste de la fonction publique. Il n'y avait quasiment que chez nous que ça n'existait pas.

Enfin, et ce n'est pas rien, la mission de direction va peut-être devenir une perspective de carrière, du moins pour sa dimension financière éventuelle après bon nombre d'années d'exercice puisqu' a priori ce sera le nombre d'années dans la mission qui comptera, que ce soit ou non lointain et ou non fractionné. Ce qui incitera certainement à mon sens à au moins "essayer" cette difficile mission. Disons que son exercice pourra ne pas être vain dans la carrière. Nous avons tellement peu de perspectives de carrière dans notre métier que celle-ci ne peut pas être refusée. Et j'espère que beaucoup d'enseignants que je vois exercer avec talent et beaucoup de jeunes profs qui parfois m'éblouissent par leur énergie et leur envie seront tentés par la mission de directrice ou directeur d'école. Il faut bien nous remplacer, bordel! J'arrive au bout de mon parcours, ça vaut le coup de tenter, parce que nous qui sommes directeurs depuis longtemps nous savons à quel point notre travail peut être passionnant, s'il est aussi exigeant, chronophage, énergivore, et souvent ingrat. Vivent les jeunes!

dimanche 5 juin 2016

Comment les profs vont grimper à l'échelle...

Le PPCR donne lieu à bien des commentaires, et beaucoup s'y perdent. Il faut avouer qu'il y a de quoi, entre les hausses de point d'indice, le transfert primes/points, les changements dans les échelles... De plus de nombreux points sont encore en discussion avec les syndicats, et ne devraient être décidés qu'à la fin du mois de juillet. Ainsi en est-il de l'évaluation - qui se ferait en partie lors de rendez-vous fixes -, ou de la "classe exceptionnelle" dont si nous connaissons l'échelle et la proportion des élus ( 80% fonctionnellement, dont directeurs d'écoles ou CPC ou...) nous ignorons les modalités de reclassement et autres détails.

En revanche il est des choses qui sont actées, et le calendrier en est connu. Voici ce qui nous arrive:
  • Juillet 2016 : 1ère revalorisation du point d'indice qui passe de 55,56 à 55,89 ;
  • Septembre 2016 : ISAE à 1200,00 € bruts par an ;
  • Septembre 2016 : 1/3 de décharge pour les écoles à huit classes ;
  • 1er janvier 2017 : 1ère augmentation indiciaire ;
  • 1er janvier 2017 : augmentation de la cotisation retraite (+0,35 %) ;
  • Février 2017 : 2ème revalorisation du point d'indice qui passe de 55,89 à 56,23 ;
  • Septembre 2017: reclassement dans la nouvelle grille ;
  • Septembre 2017: création de la classe exceptionnelle ;
  • 1er janvier 2018 : augmentation de la cotisation retraite (+0,27 %) ;
  • 1er janvier 2019: 2ème augmentation indiciaire ;
  • 1er janvier 2019 : augmentation de la cotisation retraite (+0,27 %) ...

D'autres éléments nous viendront prochainement qui feront certainement évoluer ce calendrier. Mais je le trouve déjà bien complet! Afin que chacun puisse avoir une idée plus claire de ce que signifient les nouvelles échelles, je vous ai fait un petit pdf récapitulatif qui vous en montre l'évolution ainsi que ce qui en découle financièrement. Il concerne les PE, PLP, certifiés, etc. C'est fait "à la louche": pour me faciliter la tâche j'ai appliqué aux traitements bruts un prélèvement fixe de 21% qui ne tient évidemment pas compte des complexités individuelles ni des changements compliqués qui interviendront comme l'augmentation des cotisations. Mais ça donne une idée quand même... Vous ne trouverez pas non plus dans ce pdf le maquis embroussaillé des indemnités. J'ai même fait l'impasse sur l'ISAE. A vous donc d'en tenir compte pour y ajouter ce qui manque et qui vous concerne directement et individuellement.

Cliquez sur l'image pour récupérer le fichier pdf. Euh... j'y ai beaucoup travaillé, mais il n'est pas impossible qu'il y traîne encore quelques erreurs. Si c'est le cas, merci de me les signaler!

http://pdf.lu/38CH


Maintenant, concrètement, voici quelques points qu'il faut connaître et comprendre.

Le reclassement en 2017 dans les nouvelles grilles se fera en classe normale à identité de grade avec maintien de l'ancienneté, dans la hors classe à identité de grade à l'échelon comportant un indice égal ou supérieur à l'indice actuel avec conservation de l'ancienneté. Les durées de chaque grade sont indiquées en regard des nouveaux indices. Mais 30% des enseignants pourront bénéficier d'un gain d'une année dans le déroulé de leur carrière et atteindre plus vite la hors classe. Cela ne pourra avoir lieu qu'aux échelons 6 et 8, c'est à dire au cours de la 8ème année et de la 14ème année, lors des nouveaux "rendez vous de carrière".

C'est la fin de l'inspection classique, le ministère substitue aux inspections aléatoires quatre rendez-vous de carrière définitivement déterminés. Le temps est fini des retards dans les inspections et autres accidents de parcours, et c'est un grand bienfait. Bien entendu, et cela fait partie de ce qui est actuellement discuté avec les représentations syndicales qui veulent bien travailler avec le ministère, l'IEN qui récupère ainsi en grande partie son rôle de conseiller pourra visiter les écoles de son propre fait ou sur demande. Nous demandions ça depuis des lustres!

C'est la fin aussi de l'avancement ternaire (grand choix - petit choix - ancienneté) qui disparait avec la réforme. Les "rendez-vous de carrière" auront lieu la première fois dans la 8ème année de carrière où je le rappelle une première accélération de carrière pourra être attribuée à 30% des enseignants, le second dans la 14ème année avec la même accélération, le 3ème lors de la 21ème année qui permettra un passage à la hors classe, et enfin "en fin de carrière" où on pourra demander à accéder à la classe exceptionnelle à moins qu'elle soit d'office proposée. L'accès à la hors classe sera donc désormais le prolongement normal de la classe normale et non une bonification rare. Il aura lieu à partir de la seconde année du 9ème grade de la classe normale à compter du 1er septembre 2017.

Il est également créé une "classe exceptionnelle" à partir de septembre 2017. Ce grade fait couler beaucoup d'encre - surtout chez les syndicats gauchistes pour lesquels nous sommes tous frères -, parce qu'il s'adresse en grande partie à certains métiers différents et jusqu'à présent peu reconnus - voire pas du tout - par notre institution. Attention! Tout cela est encore en discussion, mais a priori ce grade sera accessible à partir du 3ème échelon de la hors classe pour les enseignants ayant occupé durant au moins 8 ans des postes en éducation prioritaires ou des missions particulières (directeurs d'école, chefs de travaux, conseillers pédagogiques, DCIO, formateurs...), auxquels seront réservées 80% des promotions. Il reste 20% qui iront à des enseignants "méritants". Lesquels? Mystère pour l'instant. Le taux de promotion atteindra en 2020 10% des corps. Lors de la première promotion, le 1er septembre 2017, 17000 enseignants seront promus dont évidemment beaucoup de directeurs d'école et bien sûr je plaide pour ma paroisse, faut pas déconner quand même, à l'âge que j'ai et depuis le temps que je me décarcasse à la Ducros...

Tiens, les dirlos, parlons-en. Évidemment ce n'est pas Venise ni Babylone. Mais quels progrès! Si le GRAF tel que nous l'avions imaginé disparait, il nous reste tout de même une bonne partie des places de la classe exceptionnelle qui nous reviennent à titre fonctionnel. Sous conditions, d'accord et hélas: avoir de l'ancienneté dans la mission, et être à la hors-classe. Non, ce n'est pas vraiment bien, mais c'est mieux que rien, et ça donne peut-être une perspective de carrière qui incitera à vouloir remplir notre apostolat. Non, je ne suis pas satisfait, et je continuerai à me bagarrer pour la reconnaissance pleine et entière de chaque directrice et directeur d'école. Mais je prends ce qu'on me donne, et l'argent n'est pas forcément le cadet de mes soucis. Il reste aussi bien entendu par exemple entre autres le temps qui nous est dévolu pour notre mission, et je ne vous cacherai pas qu'en particulier le problème récurrent des 36 heures d'APC, dont l'éxonération ne change pas (6h pour une à deux classes - il en reste 30! -, 18h de 3 à 4 classes, totale à partir de cinq classes), m'exaspère. Moins on a de temps pour la direction, moins on nous en laisse. Bon, c'est un combat qui reste à mener, le GDiD ni moi-même ne laisserons tomber.

Je vous ai fait, chers collègues directeurs, un petit fichier spécifique sous Excel qui tient compte des indemnités. Désolé de ne pas le faire pour chaque mission, c'est trop infernal! Vous avez bien Excel quelque part.

 Je clique ici...

Consultez votre feuille de paye et entrez votre indice dans la première case bleue, puis consultez les tableaux qui sont en haut de page et entrez dans les autres cases rouges vos indemnités annuelles, part fixe et part variable, selon votre situation. Vous verrez votre évolution, qui tient compte de la valeur du point d'indice, du transfert primes/points, et de l'ISAE. Attention! Sur votre feuille de paye l'indice indiqué prend en compte votre bonification indiciaire selon la taille de votre école (sur la mienne par exemple est écrit 711, mais je suis à l'indice 695 et j'ai 16 points en plus parce que j'ai une école à trois classes). Si vous voulez faire une simulation pour les années à venir (intégration éventuelle dans la classe exceptionnelle, ou simplement un changement d'échelon) n'hésitez pas mais n'oubliez pas de faire attention aux dates indiquées, ni que je n'ai pas pris en compte l'évolution des prélèvements obligatoires comme la cotisation-retraite (je suis resté à 21% de prélèvements). Bon, finalement, débrouillez-vous!

J'espère vous aider un peu. Comme je me suis aidé moi-même pour y voir plus clair.