Le titre de mon billet m'amuse (oui, il m'en faut peu). Parce que je veux signifier par là, dit plus vulgairement, que j'ai la tête dans le [...].
Entre ESS (équipe de suivi de scolarisation), réunions de l'équipe éducative, réunions sur tout et n'importe quoi institutionnelle ou scolaire ou municipale ou je ne sais quoi d'autre, la classe la classe la classe et encore la classe avec mes trente morveux, la direction d'école que plus ça va plus j'ai envie de jeter ça par-dessus l'épaule... et je ne cause pas des désopilantes animations pédagogiques dans lesquelles à mon âge je me demande vraiment ce que j'y fais j'en avais une ce matin franchement...
Bref, je suis sur un nuage, je préfère cette image-là autrement plus réjouissante que celle de ma tête [...].
En ce moment, la direction d'école ma parait une totale absurdité. Je ne suis pas inconscient, je sais pertinemment que si mon école "roule toute seule" c'est bien parce que depuis des années j'ai fait ce qu'il fallait pour. Mais quand même. La médiocrité ahurissante de ma situation de directeur d'école face aux tâches qui sont les miennes me font largement hésiter entre effondrement larmoyant ou hilarité sans retenue.
Du coup, je le dis sans honte, ma mission de direction d'école, ben en ce moment je m'en tape comme de l'an 40. J'assure le nécessaire, je prépare les mois qui viennent avec leur cortège de réjouissances (admissions, passages, livrets, fin d'année...), mais sans aucun enthousiasme ni aucun investissement énergétique ou autre. Concrètement, le système est tel que mon dégoût de la considération qui est portée à mon travail comme à propre personne font que je vis sur mes acquis et me désintéresse totalement de tout.
Merci l’Éducation nationale. Quand je pense à mon investissement ces dernières années, je commence sérieusement à considérer que je devais être un peu con, quand même, d'en faire autant.
C'est quand le mouvement? Quoique... J'ai une bonne école, peinarde, une super collègue pour encore un an (elle va prendre sa retraite, elle peut, elle le fait, elle a raison, je l'envie), une Mairie sympa, des parents vachement agréables, des gosses... ben des gosses, quoi, ils sont mignons, chiants parfois mais mignons, et puis ces sourires... Bon, d'accord, y'a du handicap à gérer, moi qui ai toujours tout fait depuis plusieurs décennies pour l'accueillir sans sourciller et même par conviction, j'aurais tendance aujourd'hui à penser que la façon dont notre institution gère ce qu'elle considère pour nous comme un "allègement de charge" du fait de la gestion par la MDPH n'a concrètement que largement allourdi notre bât. Ouais, ce qu'en j'en dis...
Bon, je fais quoi? Je laisse tout à vau-l'eau jusqu'à la retraite?
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