dimanche 30 novembre 2014

Travailler en paix...



Enfin les élections pro sont arrivées! D'ailleurs j'espère que vous avez voté -et bien voté dans votre intérêt, Mme la Directrice, M. le Directeur...-. Nous allons enfin échapper aux dizaines de courriels quotidiens, partagés entre une administration inquiète qui aurait voulu que vous affichiez partout des listes d'électeurs et des syndicats qui tenaient absolument à ce que tout le monde vote pour eux et pas pour les autres -décharges syndicales, fric et sinécures obligent-.

Enfin je n'aurai plus à balancer quotidiennement à la corbeille bulletins victorieux, tirages de couverture et autres professions de foi qui bouffaient à tous les râteliers. Bon, j'aurai encore les spams qui passent avec allégresse et sans faillir les fourches caudines académiques, mais je préfère encore une pub pour des godasses aux revendications moches des velléitaires du secteur -mais pourquoi utilisent-ils tous des programmes de courriel aussi infâmes, avec des couleurs aussi dégoulinantes?-.

Bref, je vais peut-être pouvoir travailler un peu en paix. Si l'on peut dire, ce mois de décembre n'est jamais franchement reposant.

Et puis il semble, d'après les dires du GDiD, que certaines évolutions se précisent. J'attends évidemment de voir ce que notre administration entend par "simplification des tâches" en ce qui nous concerne, car jusqu'à présent elle a surtout consisté à doubler notre boulot. Comprendront-ils un jour que la redondance des exigences -courrier postal plus voie électronique par exemple- ne nous facilite pas les choses? Par essence une administration est sourde, il va falloir que les directeurs d'école s'emparent des commissions académiques qui vont y réfléchir, en court-circuitant si nécessaire les syndicats. Cela aussi va être une demande du GDiD, que les agents de terrain puissent prendre la parole. A condition d'avoir quelque chose à dire, et là aussi je suis parfois dubitatif quant aux capacités de mes collègues directeurs à imaginer ce qui pourrait leur faciliter la vie. Wait and see...

Pour l'instant je garde la tête dans le guidon. Pas le choix, voir à long terme avec des gosses de cinq ans surexcités quand Noël pointe à l'horizon est difficile. Cela me fait aujourd'hui franchement marrer quand l'institution me demande dès septembre jusqu'en novembre ce qui va se passer au cours de l'année, voire l'an prochain, alors que ma courte vue se limite aux diverses épreuves et manifestations de ces mois pluvieux, brumeux, froids et finalement festifs. Vite un verre de vin chaud à la cannelle et quelques pumpernickels. De toute façon, qu'est-ce que j'en sais, moi, dix mois à l'avance, combien j'aurai d'élèves à la rentrée de septembre 2015? J'ai bien ma formule de calcul personnelle adaptée à la commune dans laquelle j'exerce depuis une dizaine d'années, mais elle relève plus de l'ésotérisme qu'autre chose: état des naissances, moins 10% de départs, plus 15% d'arrivées, plus moyenne des dérogations des quatre dernières années, plus... moins.. De combien j'en ai besoin en fait? De toute façon je me plante toujours, et je suis toujours en dessous.

Bon, allez, je retourne à mon veau en matelote. Lui, c'est à midi que je vais le déguster, pas en septembre prochain.


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