Chère collègue Directrice d'école, cher collègue Directeur d'école,
elles sont enfin arrivées, ces vacances d'été. J'imagine que bon nombre d'entre vous seront encore sur le pied de guerre pendant quelques jours. Il faut bien dire que cette année que nous devons "boucler" fut éprouvante, à de nombreux points de vue, entre exercices de sécurité imprévus mais nécessaires après les évènements de 2015, nouveaux programmes, j'en passe et des meilleures. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, celle-ci fut difficile et lourde pour nous autres, encore plus énergivore et chronophage que les précédentes. Nos charges se sont certainement beaucoup alourdies, mais pour des raisons logiques. Certains y auront laissé des plumes, quelques-uns auront lâché - épuisés ou dégoûtés -, d'autres prendront soulagés une retraite méritée. Mais la plupart d'entre nous resteront en poste, convaincus et attachés à notre mission si compliquée mais si riche. Et puis, il y a tous les petits nouveaux plus ou moins volontaires...
Notre métier a tout de même changé. Même si ce n'est pas toujours perceptible de prime abord sur le terrain. Avec un référentiel-métier d'abord, qui prouve s'il en était nécessaire que la mission du Directeur est bien un métier, à part de celui d'enseignant même si certaines centrales syndicales persistent à vouloir le nier, même si certains IEN ou certains DASEN font mine de l'ignorer, en particulier en freinant des quatre fers quant à la fameuse "simplification des tâches administratives". Avec une légère amélioration de notre décharge de temps d'enseignement, avec une légère amélioration de notre "indemnité" dont je rappelle qu'elle rentre en partie dans le calcul de notre retraite avec la RAFP. Et puis une nouvelle perspective, celle d'une "classe exceptionnelle" dont hélas je sais bien que la majorité d'entre nous seront exclus avant de longues et difficiles années d'exercice.
La lutte, si lutte il y a, n'est pas terminée. Les Directeurs d'école (je persiste à mettre une majuscule à ce titre) sont aujourd'hui mieux considérés que ce n'était le cas quand j'ai débuté dans la fonction. Mais il reste du chemin à faire, un lourd travail à accomplir. Heureusement, le GDiD est désormais hautement considéré au Ministère comme un interlocuteur sérieux et loyal. Parce que vous ne devez pas vous faire d'illusion: si maintenant on peut commencer à envisager la Direction d'école comme une perspective de carrière, si maintenant on peut mieux cerner les contours de notre mission et en envisager une évolution à moyen terme, c'est au GDiD que nous le devons. Certes nous sommes soutenus par plusieurs centrales syndicales, et non des moindres, mais tout de même c'est bien le GDiD qui est régulièrement invité au Ministère, à la Chambre, au Sénat, pour expliquer nos contraintes, nos besoins, nos désirs - un peu -, notre frustration - souvent - ...
Le GDiD est une association. Une association de Directrices et Directeurs d'école qui n'admettent pas que les choses restent en l'état. Nos charges et nos responsabilités sont telles que chacun peut comprendre que quelque chose ne va pas. Nous dire que nous sommes pédagogiquement responsables de la marche de notre école est certes satisfaisant intellectuellement, mais quelles armes avons-nous à notre disposition pour le faire admettre, alors même qu'institutionnellement nous ne sommes rien? Vous le savez bien, quand vous expliquez que vous ne pouvez pas faire grand chose pour remédier au problème d'un enseignant qui dysfonctionne sinon alerter ou tenter d'encadrer ou... Vous le savez bien quand vous vous heurtez à une Municipalité compliquée, ou à des ATSEM qui n'en font qu'à leur tête. Vous le savez bien quand vous échoit une EVS ou AVS sans formation aucune qui fait ce qu'elle peut mais ne peut pas... Le GDiD est là pour vous aider, le GDiD est là pour nous aider, à titre personnel dans une situation très compliquée, ou simplement par des conseils adaptés à la situation, et parfois ce n'est pas simple.
C'en est au point d'ailleurs que la question peut se poser pour le GDiD aujourd'hui: doit-il rester une simple association ou doit-il évoluer d'une autre façon mieux à même d'aider les Directrices et Directeurs en difficulté? C'est un débat.
Pour l'instant le GDiD a besoin de nous. Les collègues qui représentent l'association vivent dans le sud de notre pays, et "monter" à Paris coûte cher, entretenir le parc informatique aussi. L'adhésion, c'est 20 €, ce n'est pas beaucoup, et ça permet de rembourser les déplacements de représentants qui je le rappelle sont totalement bénévoles et font ça sur leur temps libre. Cela permet aussi de payer l'infrastructure de l'association dont les serveurs nécessaires au maintien du site et des forums. Rien ne vous interdit de donner plus!
Alors, si vous êtes déjà dans l'association, pensez à régler votre cotisation pour l'année scolaire 2016-2017. Si vous n'y êtes pas encore, venez, participez! Notre situation ne s'améliorera jamais plus si nous restons les bras croisés.
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