samedi 30 juin 2018

Et si on virait Blanquer ?

Je vais le dire clairement : nos syndicats n'ont pas de couilles.

 Oui, c'est une déclaration invraisemblable tant elle n'est pas dans le confort intellectuel et bien-pensant. En plus elle fait allusion à des attributs qu'il n'est pas bon de rappeler dans l'ambiance anti-sexiste du moment. Mais j'assume complètement, j'en ai marre des bons sentiments dont je vous rappelle qu'ils pavent l'enfer.

Nos syndicats sont tétanisés devant Blanquer. C'est ahurissant : Ce type est clairement un extrémiste de droite, il n'a aucune idée ni aucun velléité de faire avancer le schmilblick, il ne pense qu'à sa notoriété médiatique et à la vente de ses bouquins. Le degré zéro du néant.

Qu'a-t-il fait depuis un an ? Appliquer ce que le Président de la République - pour lequel j'avoue avoir beaucoup de respect - avait dit qu'il ferait avant son élection. Sinon ? Rien. le système est tout autant merdique, et les conditions de travail ne font qu'empirer. Nos élèves ? Il s'en fout royalement, et ce dernier terme est choisi avec escient parce qu'un belle guillotine virtuelle ne me déplairait pas.

J'ai rarement vu chez un ministre une telle absence de vue, si j'excepte Jack Lang qui nous a beaucoup fait rire jaune par son inexistence.

Alors pourquoi ne le virons-nous pas ? C'est pourtant facile de virer un ministre de l’Éducation nationale. Encore faudrait-il que les élections professionnelles - si angoissantes pour des syndicats attachés à leurs privilèges, leurs sièges, leurs décharges de service - ne soient pas en ligne de mire. Si j'en crois les courriels idiots que je reçois depuis six mois, c'est quand même leur fond de culotte que je tiens entre mes mains. Encore heureux que je n'aie pas à les torcher, je bosse en maternelle merci.

Je regrette profondément Mme Vallaud-Belkacem, qui fut la meilleure ministre que nous ayons eu depuis... pfouuuu... Si elle n'avait pas été pour la "droite" française un tel sujet de mépris, un tel sujet de désinformation et de mensonge... Elle fut toujours à l'écoute, avec honnêteté. Je ne peux m'empêcher de penser que le fond du dénigrement dont elle fut le sujet était une xénophobie latente, s'appeler Belkacem en France reste pour nos vieux connards de politiciens et peut-être pour une partie des Français fanatisés un handicap. Surtout dans une période de repli identitaire irraisonné et infondé.

Franchement, j'en ai marre. J'en ai marre d'être pris pour un con avec le boulot que je fais au plus près de mes élèves, de leur bien-être et de leur réussite. Alors être considéré comme une merde par un imbécile pourrait être une volupté de fin gourmet si cela ne faisait pas quatre décennies que c'était le cas.

Dehors Blanquer. Dehors le vilain. Dehors le m'as-tu-vu. Dehors l'inopérant. Dehors.

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