vendredi 3 août 2012

Persiste et signe...


La période des vacances d'été a beau devoir être propice au farniente -de l'italien far niente, ne rien faire du tout-, certains n'en continuent pas moins à œuvrer pour que les directeurs d'école reçoivent le statut qui leur est nécessaire pour travailler. Parmi ceux-ci, il m'est agréable de trouver un député. Certes celui-ci est connu pour sa motivation, puisqu'il s'agit de M. Frédéric Reiss, auteur d'un fameux rapport exposant clairement tenants et aboutissants, et hélas resté lettre morte. Mais M. Reiss, je l'en remercie, persiste et signe, en fait foi cette question écrite du 31 juillet (oui, vous étiez en train de boire un pastis):

M. Frédéric Reiss attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la situation des salariés en CUI recrutés sur les emplois de vie scolaire dans l'éducation nationale en lien avec l'aide administrative aux directeurs d'écoles. Le Gouvernement a annoncé dès sa prise de fonction le renouvellement de 15 000 contrats aidés à la rentrée prochaine, avec le principe du réemploi des salariés occupants ce type de contrat et n'ayant pas atteint la durée maximale juridique des 24 mois. Or, sur le terrain, on constate beaucoup d'ayants droits écartés systématiquement du réemploi, ce qui ne fait qu'aggraver leur situation déjà précaire. Les EVS occupent diverses fonctions dans l'éducation nationale (assistance handicap, aide administrative, aide à la surveillance...). S'il est normal de maintenir à un haut niveau l'assistance au handicap, il est regrettable que l'aide administrative aux directeurs d'école risque de connaître dès la rentrée prochaine une dégradation des moyens préjudiciable au bon exercice de la fonction de directeur. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui dire ce que le ministère entend faire pour la sauvegarde de ces emplois plébiscités sur le terrain en attendant un réel statut pour les directeurs d'école.

Tous ceux qui lisent ce blog savent ce que je pense des EVS. Demander à l'état de créer des emplois précaires payés à coups de lance-pierre me semble le comble de l'ignominie. Mais la formulation de la question me plait énormément en ce sens que M. Reiss précise bien en fin de question qu'il fait cette demande  "en attendant un réel statut pour les directeurs d'école". Merci M. Reiss, je n'en attendais pas moins.

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