La direction d’une école est assurée par un instituteur ou un professeur des écoles nommé par l’inspecteur d’académie. Le directeur peut, selon la taille de l’école, être partiellement ou totalement déchargé d’enseignement. L’institution lui confie des responsabilités croissantes, mais il reste un pair parmi ses pairs, et l’on constate à chaque rentrée de nombreux refus d’exercer la responsabilité de directeur, les inspecteurs d’académie devant alors recourir à des réquisitions.
Les responsabilités de la direction d’école sont triples : administratives
(veiller au respect de la réglementation, procéder à l’admission des élèves, définir le service de ses collègues et répartir les moyens d’enseignement...), pédagogiques (assurer la coordination entre les maîtres, réunir l’équipe éducative, veiller à la diffusion de l’information auprès des maîtres…), relationnelles (travailler avec la commune, les parents, les agents économiques, les associations et les autres services de l’État…).
Le titulaire de la fonction n’a pas l’autorité nécessaire pour assurer pleinement la direction de son école. À tel point que la gestion des emplois de vie scolaire du primaire est assurée par les établissements du second degré, dotés de la personnalité juridique nécessaire. Sur le plan pédagogique par exemple, le conseil d’école, qui définit et conduit le projet d’école, a un rôle souvent formel, faute de disposer des pouvoirs d’un conseil d’établissement ou d’administration.
Une grève administrative des directeurs, consécutive au débat sur leur statut, prive le système éducatif de statistiques pour l’école primaire depuis bientôt dix ans - le nombre exact des élèves du primaire n’est même pas connu -, rendant son pilotage d’autant plus incertain. La durée et l’ampleur de ce mouvement constituent une anomalie sans équivalent dans la fonction publique.
Même s’il s’agit d’un sujet sensible, le débat sur la fonction de directeur d’école primaire, dotée de compétences explicites, ne devrait plus être éludé.
Même s’il s’agit d’un sujet sensible, le débat sur la fonction de directeur d’école primaire, dotée de compétences explicites, ne devrait plus être éludé.
Sympa, non? Ce texte date de 2007, et il émane du Haut Conseil de l'Education (HCE). On y trouve aussi un mot sur les inspecteurs (IEN) que j'approuve pleinement, la redéfinition du rôle des directeurs d'école impliquant obligatoirement une remise à plat -et un recentrage- de celui des inspecteurs:
Le constat qui précède conduit à s’interroger sur la mission et le nombre des IEN. Mille trois cents inspecteurs ont la responsabilité de 56 000 écoles et de plus de 300 000 enseignants. Une partition des plus grandes circonscriptions paraît, à tout le moins, s’imposer. En tout cas, les missions des IEN devraient être reprécisées, notamment le temps qu’ils ont à consacrer aux visites dans les écoles et aux inspections individuelles. La réflexion sur le statut de directeur d’école impliquera de repenser la répartition des responsabilités entre directeurs et IEN. Enfin, le mode de recrutement et la formation des IEN devront tenir compte de laredéfinition de leurs missions.
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