samedi 15 septembre 2012

Ainsi le destin frappe à la porte...


Il n'est pas nécessaire d'écouter la 5ème de Beethoven pour lire ce billet. Pourtant l'attente est lourde pour les directeurs d'école. C'est notre destin qui se joue actuellement dans la concertation pour la "Refondation" de l'école publique... et notre existence. Y aura-t-il encore des directeurs d'école à la rentrée 2013? Et dans l'affirmative, quels seront leurs devoirs, quelles seront leur prérogatives, seront-ils reconnus... ou définitivement laminés?

Le GDID participe depuis quelques jours -enfin! pourrait-on dire- à certaines tables rondes de la concertation. Pour l'instant rien ne filtre, mais nous aurons certainement sous peu quelques nouvelles. Seront-elles porteuses de promesse? Ou seront-elles le chant du cygne de notre métier si dédaigné et pourtant indispensable au lien fort qui existe entre la population de ce pays et son école?

Quelques gestes simples pourraient montrer la volonté gouvernementale de remarquer notre mission, des décisions faciles à prendre, à effet immédiat, et qui ne coûtent rien à l'état, mais qui nous mettraient un peu de baume au coeur:

  • la suppression totale de l'aide personnalisée pour tous les directeurs d'école;
  • la généralisation du point supplémentaire accordé aux directeurs d'école pour l'accès à la hors-classe (ce point existe dans certains départements, mais pas dans d'autres, ce qui est un comble pour une école publique qu'on prétend "nationale");
  • une lettre aux IEN et aux DASEN pour leur demander de respecter et de valoriser l'autonomie des écoles dans leurs projets et leurs pratiques pédagogiques...

Il y aurait certainement d'autres possibilités, mais les trois que j'ai citées permettraient aux directeurs et directrices d'école de France de reprendre confiance en l'avenir. Sans geste clair, pour ma part, je considère que les nuages noirs s'accumulent au-dessus de nous, quoi que prétendent certains syndicats qui pour d'étranges raisons jubilent depuis le mois de mai dernier. Ce n'est pas mon cas. Les directeurs que je croise et avec lesquels je discute ne jubilent pas non plus. Et croyez-moi, cela n'est pas bon pour l'ambiance déjà morose dans les écoles de la Nation.

1 commentaire:

  1. La réalité me paraît (pour une fois) simple :
    - à ne s'en tenir qu'aux déclarations officielles et autres comptes-rendus qui filtrent de ce "Machin", l'avenir des directrices et directeurs est en effet très sombre, ou tout au moins, sans changement notable par rapport à l'existant !
    - à en croire des échos (non officiels) il se dirait que...se murmurerait que..., etc., c'est-à-dire des éléments fort peu tangibles et qui franchement ne modifient guère la donne actuelle.
    Sans vouloir jouer les Cassandre, après les Sabines, le seul "statu(t)" qui se profile à l'horizon semble bien être le statu quo !

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