lundi 23 décembre 2013

A la tienne, Jacques.


Je te souhaite de bonnes fêtes, Jacques Risso. Même si -j'imagine- tu en as lourd sur le cœur, que cela ne t'empêche pas de fêter Noël et la nouvelle année avec ceux qui t'aiment et que tu aimes. Je pensais que peut-être la raison aurait pris le dessus dans notre administration aveugle, mais manifestement son humanité ne dépasse pas les besoins du fonctionnement bureaucratique.

Cette histoire lamentable m'abasourdit encore. Quatre mois que je n'arrive pas à comprendre pourquoi on t'a suspendu de tes missions d'enseignement et de direction. Cette horreur de "principe de précaution" s'exerce avec raison lorsqu'une personne présente un danger imminent ou latent pour ses élèves... Mais toi? Tu représentais donc un tel danger? Quand je reprends depuis la début de fil de ce qui t'est arrivé, je ne vois qu'une prétendue affaire de harcèlement qui n'est clairement qu'une foutaise, un dossier tellement vide qu'il me donne une idée de l'infini, et surtout une haine incompréhensible de la part de deux personnes dont la personnalité m'interroge. Deux personnes qui ont voulu rendre justice par eux-mêmes, croyant certainement rendre service à l'institution. Il est effarant de penser que des individus puissent impunément utiliser le système de leur propre chef à leur profit. Nous ne sommes pourtant pas dans une série télévisée, ou dans une cour de récréation où deux enfants joueraient à Zorro.

L'administration a fait parait-il son enquête. Étonnant que ce dossier dont le néant est éclatant ne leur ait pas pété à la figure. Jamais tu n'aurais dû être suspendu, et quand bien même tu aurais dû être rétabli dans tes fonctions après très peu de temps. Je pensais que l'IGEN le demanderait au ministre avant Noël. Il faut croire qu'il ne savent pas comment extirper l’Éducation nationale de ce bourbier infâme. Car il est devenu évident pour ceux qui pouvaient avoir encore un doute qu'on a voulu, sans ordre, abattre un homme libre qui savait exprimer ses opinions et son humour. On a voulu te faire taire... Tes dessins manquent à tout le monde, Jacques.

Je veux te rassurer: nous ne te lâcherons pas après les fêtes. Nouvelle année ne signifie pas "nouvelle donne". Nous serons encore plus à tes côtés pour te soutenir et t'aider à te sortir de cette injustice effarante. Demain soir je boirai un coup à ta santé, que j'espère bonne malgré les épreuves, et un autre à ton prompt retour parmi nous, dont je ne doute pas. A la tienne, Jacques.

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