Ce n'est qu'un petit billet que je vous fais aujourd'hui, mais je tiens à vous faire connaître ce qui vient d'illuminer ma journée en déclenchant ce matin chez moi une crise d'hilarité. Aaaah que ça fait du bien de se marrer!
Ouvrant le courrier électronique de mon école -oui, un dimanche, on ne se refait pas-, j'ai découvert d'abord avec stupéfaction puis avec un bonheur grandissant un envoi du SNUipp. Cela fait longtemps que la communication de cette centrale syndicale suscite chez moi des joies ineffables, et le courriel de ce matin ne faillit pas à la règle. Je vous cite son exergue:
"Les premières discussions avaient débouché sur des propositions bien insuffisantes. Le SNUipp-FSU l’avait fait fermement savoir. C’est notamment la grève du 5 décembre, lancée par le SNUipp-FSU, qui oblige aujourd’hui le ministère à faire de nouvelles propositions notamment sur la direction d’école."
Le SNUipp, totalement dépassé par des négociations sur la direction d'école qu'il ne maîtrise pas malgré ses rodomontades, ne sait plus à quel saint se vouer. Après avoir clamé des années durant que les directeurs d'école étaient des enseignants "com' les zôtres", le syndicat constate avec stupeur que le lobbying intensif du GDiD depuis des années porte aujourd'hui ses fruits, avec l'aide du SE, du SGEN, de la CFTC et d'autres, et que les directeurs d'école auxquels est aujourd'hui proposé un GRAF, ou "grade à accès fonctionnel", vont être reconnus et leur mission distinguée de celle de l'enseignant lambda comme un métier spécifique. Stupeur et tremblements au SNUipp!
Il est de bon ton dans un cas comme celui-là d'appliquer dans toute sa plénitude la célèbre maxime de Jean Cocteau: "Puisque ces mystères me dépassent, feignons d'en être l'organisateur." C'est ce que fait aujourd'hui la centrale susnommée, qui monte fièrement ses petites épaules qu'elle porte à la hauteur de ses grosses chevilles, agite ses petits poings, et prend à son compte le travail des autres en s'appropriant les propositions du ministère.
Joli coup, le SNUipp n'en fait pas d'autre, qui est avouons-le de bonne guerre. De là à ce que prochainement le SNUipp reconnaisse définitivement l'importance et l'intérêt du GDiD il n'y a qu'un pas syndical que je n'hésite pas à franchir, et j'attends avec impatience et jubilation le jour où les membres du bureau du GDiD seront invités à intervenir à l'université d'été du SNUipp. En attendant ce jour, je remercie cordialement les instances du SNU d'avoir égayé mon début de journée. Deo gratias!
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