Dans un article de ce matin, le magazine L'Express -en général bien informé- estime Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, sur le départ. Il faut dire que M. Peillon lui-même avait bien pris les devants en annonçant sa candidature aux élections européennes. Il faut dire aussi que jusqu'à présent sa "refondation" n'est, pour reprendre les termes de L'Express, qu'un immense gâchis. C'était évidemment prévisible, je l'avais prévu, et nous ne voyons comme de juste pour l'instant qu'un vague replâtrage qui laisse des trous béants.
Je ne reviendrai pas sur le handicap certain que fut l'annonce par le Président de la République de ces fameux soixante-mille postes à visée électoraliste. Mais je reste sidéré par l'impuissance ministérielle à bousculer un tant soit peu une administration pléthorique qui tient arc-boutée les rênes du système, ou à passer outre les pesanteurs syndicales. Manque de courage politique? Incompétence? Je ne sais, vraiment. Toujours est-il que le bilan de M. Peillon à ce ministère, si son départ est avéré, sera franchement peu glorieux.
Que deviendra alors le début de projet de M. Peillon pour la direction d'école? Si M. Benoit Hamon, comme on peut le pressentir, était amené à prendre le poste de Ministre de l’Éducation nationale, on peut sérieusement se poser la question. M. Hamon, d'ailleurs, commence ses consultations, et en bon thuriféraire d'une "gauche" plutôt radicale a débuté par la FSU. J'ai bien peur que les vagues prémices d'un GRAF pour les directeurs d'école disparaissent prochainement avec tant d'autres promesses qui nous furent faites depuis trente ans.
Me trouveriez-vous pessimiste? Là, pour le coup, je le suis. J'ai l'impression de voir le statut pourtant indispensable des directeurs d'école s'envoler à tire-d'aile dans le sud-est, où M. Peillon est tête de liste aux élections européennes.
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