lundi 21 avril 2014

Pâques aux tisons...


Un peu refroidi... La fraîcheur de l'air ambiant m'indispose.

D'abord je me gèle le point d'indice. Je m'en doutais un peu, me direz-vous. Et puis je peux comprendre la nécessité pour l’État de faire des économies sur le principal des dépenses, soit les salaires, du premier employeur d'Europe qu'est l’Éducation nationale. Même si je perds du pouvoir d'achat depuis vingt ans et que la mesure n'arrange pas franchement mon porte-monnaie, d'autant que les enseignants français dont je suis restent parmi les plus mal rémunérés de toute l'OCDE. Mais si cette mesure peut aider les entreprises françaises à investir et donc à créer de l'emploi, le sacrifice vaut le coup. Le président de la République nous a fort gentiment informés que si d'ici 2017 la création d'emploi ne repartait pas à la hausse il ne se représenterait pas... Décision certainement salutaire pour éviter de toute manière une sévère déculottée, voire pire. Je veux bien serrer ma ceinture d'un cran supplémentaire alors qu'elle m'étrangle déjà, mais gare aux effets! Notre bien-pensante gauche bourgeoise et pétrifiée dans son conformisme va de toute façon au-devant de cruelles désillusions quant à la prise de conscience de son incompétence ainsi que l'acceptation par la Nation de sa pseudo-morale au raz des pâquerettes.

Et puis je me caille le Risso. La révélation de la perfidie d'une institution qui renie sa parole et boute Jacques Risso hors de sa mission de direction comme de son poste, au mépris des accords passés, montre avec éclat aux yeux de ceux qui pouvaient encore en douter à quel point l’administration de l’Éducation nationale cultive l'inhumanité au sein de ses structures. Les hommes ne sont rien, seule compte la pyramide des pouvoirs et le confort de nos apparatchiks qui pourtant ne sont pour pas grand chose dans nos réussites alors qu'on peut sans se tromper leur imputer la plupart de nos échecs. Merci de nous donner une aussi frappante démonstration. J'en ai la chair de poule, tiens!

Enfin je frissonne de la direction d'école. Sans préjuger le calendrier des discussions qui nous concernent, je suis tout de même dans l'attente de la réalité des premières mesures. Les directeurs d'école attendent... Le référentiel-métier, c'est pour quand? Et les discussions sur le GRAF? D'après ce que j'en sais, tout cela devait reprendre en mai. Le changement de ministre aura-t-il des effets néfastes sur notre avenir? Sans l'attendre on peut le craindre, d'autant que l'arrivée au 110 de la rue de Grenelle de quelques gauchistes notoires familiers des boudoirs syndicaux est tout de même porteuse d'inquiétude. Allons, je ne ferai pas de procès d'intention. Mais là aussi je suis attentif, et je ne suis aucunement naïf. Si jamais... bref.

Vraiment il ne fait pas chaud.

Post Scriptum: Jacques Risso doit faire face à d'importants frais d'avocat pour sa défense... Toutes les informations ICI pour lui apporter votre soutien.

1 commentaire:

  1. Ton billet est top...... une idée....... avec ta plume et une image théâtrale, voici les rôles:
    Louis XIII: le recteur
    Richelieu:L'IA IPR
    De tréville: Le Dasen
    D'Artagnan: le chef d'établissement
    Planchet: le directeur d'école
    Pour le reste à toi de voir c'est juste une idée....... elle est sûrement mauvaise mais nous sommes à Versailles!!!
    Spartacus

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