Le mois de novembre approche à grands pas, et avec lui les élections professionnelles. Elles n'ont lieu que tous les quatre ans, et pendant les quatre années qui suivent on en subit les résultats, localement ou nationalement. Pour ces élections, en tant que directeur d'école, j'apporte mon soutien total au SGEN-CFDT, ainsi et surtout qu'au SE-UNSA, et je vais vous expliquer pourquoi. Mais en préalable je dois également vous exhorter à surtout ne pas oublier de voter! C'est primordial.
Pourquoi il faut voter.
Je vous entends d'ici: bof, les syndicats ne représentent plus rien, ils me dégoûtent, je ne vote pas c'est nul, aucun intérêt, etc... Si vous avez cette impression, c'est bien justement parce que plus personne ne vote aux élections professionnelles! Seuls 38% des électeurs enseignants ont participé au scrutin en 2011. Et 5% étaient des bulletins blancs ou nuls...
Le problème majeur avec un tel taux de participation, c'est qu'il ouvre un boulevard aux "petits" syndicats, en général extrémistes et ennemis des directeurs d'école qu'ils considèrent comme des commis ou les larbins des équipes d'école. C'est ainsi que nationalement FO, SUD et la CGT ont pu réunir ensemble 14% des voix en 2011. Voilà une jolie minorité anti-directeurs.
Le second problème, c'est qu'un taux de participation aussi lamentable ouvre un second boulevard au syndicat majoritaire, soit le SNUipp, lui aussi farouchement et ataviquement anti-directeurs d'école, bien qu'il ait frénétiquement dansé la rumba il y a deux ans pour nous faire croire le contraire. Avec plus de 49% des voix...
Nous voilà donc avec 63% des suffrages phagocytés par les adversaires du statut nécessaire des directeurs d'école. Ce n'est plus un boulevard, c'est une autoroute offerte à nos adversaires qui tiennent envers et contre tout à un statu quo mortifère qui finira par avoir notre peau. Et vous vous étonnez du peu d'écho qui s'offre à nos appels frénétiques? Le GDiD peut bien s'égosiller, il sait qu'il ne sera relayé que par deux centrales syndicales, certes importantes, mais minoritaires. Qui le ministre écoutera-t-il prioritairement lors des discussions? Car ce sont bien les instances syndicales qui sont légalement consultées lorsqu'il s'agit de faire bouger le diplodocus; si le GDiD est attentivement écouté, c'est quand même la Commission Paritaire Nationale (CAPN) qui tient le manche du marteau...
Il est donc indispensable de voter! Comme directrice et directeur d'école vous avez aujourd'hui un double devoir, celui de voter vous-même (et de voter "bien" pour votre avenir), et celui d'inciter fortement à voter vos collègues et adjoints. Rien ne vous interdit non plus de faire de la retape pour les deux centrales syndicales dont je vais vous parler dans le point suivant...
Pour voter, il faut vous créer un compte, et c'est urgent: https://vote2014.education.gouv.fr/emg-portal-webapp/frontend/#/login
Pour qui il faut voter.
J'ai déjà expliqué pour qui il ne faut pas voter: le SNUipp, FO, SUD, la CGT. Oubliez-les, ils n'en valent pas la peine. On peut éventuellement laisser une chance départementalement (CAPD) à FO, qui localement fait souvent sinon du bon boulot, du moins s'investit beaucoup. Mais surtout pas en Comité Technique ni à la Commission Nationale (CTMEN et CAPN)!
Squizzez surtout complètement aussi le SNUipp, qui se déconsidère avec ses propres contradictions, et qui va finir en quenouille et se scinder en factions ennemies, comme le défunt SNI-pegc il y a vingt ans. C'est -je me répète- un adversaire déclaré du statut des directeurs d'école, et de par son audience il est le frein principal à l'évolution indispensable de notre mission.
Il reste le SGEN-CFDT et le SE-UNSA qui sont tous deux hautement fréquentables pour un directeur d'école soucieux de son avenir. Je ne vais pas vous détailler les projets précis des deux syndicats, mais simplement rappeler qu'en ce qui concerne la mission de direction d'école, ce sont ces deux grandes centrales qui ont le plus fait ces dernières années pour que nous ne soyons pas encore et toujours les éternels cocus du système. Car tout le monde a droit à un statut dans l'enseignement: les psychologues, les CPC... voire les EVS! Combien de fois ai-je lu ces dernières années dans des tracts gauchistes qu'il était indispensable que les EVS aient un statut? Tout le monde, vous dis-je, sauf les directeurs d'école. Alors j'ai été bien heureux que le SGEN et le SE nous soutiennent. Le SE surtout, qui est mieux représenté nationalement, le SGEN ayant été un grand perdant des dernières élections.
Il existe aussi une myriade de "petits" syndicats qui soutiennent l'idée d'un statut différencié pour les directeurs d'école, mais ils n'ont aucune chance d'être nationalement représentatifs. Il ne faut donc pas disperser nos votes! C'est primordial si nous voulons aller au bout de la logique qui sous-tend l'action du GDiD.
Il existe aussi une myriade de "petits" syndicats qui soutiennent l'idée d'un statut différencié pour les directeurs d'école, mais ils n'ont aucune chance d'être nationalement représentatifs. Il ne faut donc pas disperser nos votes! C'est primordial si nous voulons aller au bout de la logique qui sous-tend l'action du GDiD.
Vous savez ce qui vous reste à faire. Il faut motiver vos collègues, il faut qu'ils votent, et qu'ils votent pour le SE ou le SGEN. Pas de chichis, pas d'états d'âme! Soyez prosélytes! Après tout nous sommes submergés depuis deux mois dans nos boîtes académiques de courriels appelant à voter pour untel ou untel, qui se gobergent de succès divers et avariés. Qu'est-ce qui vous empêche, vous directrice, vous directeur, de faire la même chose? Vous êtes les mieux placés, vous êtes à leur contact quotidien, vous êtes appréciés, pour une fois sautez sur l'occasion. Et ne laissez pas nos adversaires prendre le pas sur nos alliés, nous nous le reprocherions tous par la suite.
Courage! Nous ne sommes plus très loin du but.
Courage! Nous ne sommes plus très loin du but.
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