dimanche 17 mai 2015

Dura lex sed lex...

Juste un petit mot quant à mon dernier billet... Je vous préviens je vais être vulgaire.

Je dénonce dans ce billet -une fois de plus (once more, pour les anglicistes, ou iterum, pour les latinistes qui se croient persécutés ces derniers temps par le projet des nouveaux programmes du collège, ou encore wieder pour les germanistes qui jouent aussi aux victimes)- l'illusion mortifère de la direction collégiale, ou du "Conseil des maîtres décisionnaire", vieille lune gaucho qui tient autant debout qu'un cul-de-jatte (et je m'excuse d'avance auprès des personnes concernées qui pourraient me lire, tant on ne peut plus rien écrire dans notre époque de merde).

Être directrice ou directeur d'école, c'est prendre en permanence un certain nombre de décisions. Si une organisation peut être collégiale, ce que je souhaite mais je ne vis pas moi chez Oui-oui ou dans le meilleur des mondes mais avec des gens qui n'ont aucune idée de mon boulot, une décision ne peut pas être juridiquement collective, parce que la prise de responsabilité légalement ne l'est pas: le directeur est responsable de la sécurité des personnes et des biens, et lui seul. Cette responsabilité ne peut pas être juridiquement diluée ni collective, ce qui implique que fatalement, même si la décision peut être prise collégialement, elle ne peut juridiquement incomber qu'à une seule personne qui ne peut être légalement que le directeur.

Alors qu'on ne vienne pas me faire chier avec des expériences plus ou moins réussies ou ratées de droite et de gauche, qu'il s'agisse d'écoles Freinet ou autres, qui ne tiennent debout que par la volonté d'une personne qui se trouvera fort marrie lorsqu'une merde arrivera et qu'un magistrat ou un procureur lui expliquera que "non Monsieur, vous êtes légalement le directeur de cette école, vous êtes donc juridiquement responsable de ce qui s'est passé", et qu'il se retrouvera au pénal avec une grosse merde au cul.

Voilà, c'est écrit. Dormez bien braves gens.

1 commentaire:

  1. Je plussoie, le Loi ne cherche pas à écouter les 'âmes de bonne volonté'.

    Réprimer est plus 'simple'. Il ne faut pas se trouver en mauvaise situation. Ceux qui se disent 'M...., détends-toi un peu' n'ont pas eu à faire à la justice.
    Et tant mieux. Je peste contre ces personnes, mais bascule dans l'empathie dès lors qu'elles y sont concernées! J'y peux rien... Dans le-dit-cas: faut être costaud.

    Si e possibile, Danke schön! I'd be pleased not to see you in that situation, perseverare diabolicum! Ojala no se lo pase asi para vosotros...

    (un clin d'oeil pour las aficionados des langues, quel plaisir! Hey da)

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