Il parait que mon dernier billet, celui qui précède, est raciste... Je croyais avoir beaucoup vu et beaucoup lu, mais je suis épaté par les âneries que certains arrivent encore à proférer.
C'est Olivier Schneid, journaliste à la Gazette des communes, qui au lieu de lire ce qu'il fallait lire, n'a lu manifestement que ce qui l'obsède. M. Schneid a semble-t-il des convictions au travers desquelles il tamise sans réfléchir tout ce qu'il lit au risque manifestement de se planter dans les grandes largeurs. Je suppose que ça ne l'empêchera pas de dormir. Qu'il se rassure, moi non plus, j'ai toujours été imperméable à la bêtise. Quand je pense que j'ai eu dans mon école jusqu'à treize nationalités différentes! J'ai toujours bien accueilli tout le monde, c'est à désespérer des problèmes que connaissent les journalistes avec la lecture (mon Dieu, serait-ce une faillite de l'école?).
Il semble que mon exemple du Sénégal ne lui ait pas plu, à ce monsieur. Or il m'est arrivé d'envoyer un bulletin de vote... dans un pays frontalier du Sénégal (j'avais préféré changer en tapant mon texte). Comme acte raciste, on fait pire, certainement, que de demander à plusieurs milliers de kilomètres de distance son suffrage à cet homme charmant, mon avocat de père d'élève qui était retourné dans son pays de naissance pour quelques mois afin de régler une question familiale, mais est revenu ensuite. Il n'a jamais reçu la lettre, et ça l'avait bien fait rire quand je lui en avais parlé. Pour autant je devais l'envoyer, et je ne me souviens plus -c'était il y a de nombreuses années- du prix que j'avais dû payer à la poste.
Je précise pour le mauvais coucheur dont je préfère m'abstenir de répéter le nom, que M. XXX était devenu un ami, que j'ai hélas perdu de vue ensuite, et que j'ai revu récemment avec un plaisir qui fut partagé à l'occasion d'un pot quelconque.
Bref, tout ça pour dire que certaines personnes ne savent lire dans un texte que ce qui les arrange ou ce qui les dérange, mais se désintéressent totalement du fond. Quand j'écris "totalement", j'ai une idée assez claire du néant. Nous en avons eu ce matin un autre exemple avec le célèbre Café pédagogique toujours inféodé à sa pensée unique, dont on se demande bien quand il aura l'idée de consulter des directeurs d'école de province pour connaître la réalité de notre boulot.
Mais baste! Le site du GDiD, qui souvent passe mes billets, du moins lorsque j'évoque la question des directeurs d'école, a cru bon de caviarder cette partie de mon texte, ou du moins de la remplacer par un lien. Cela les regarde, ils ont raison, mais je suis persuadé qu'eux non plus n'auraient pas une seconde anticipé une réaction aussi ridicule. Comme vous autres, directrices et directeurs d'école qui me lisez régulièrement, et qui j'en suis certain n'imagineriez pas une seconde chez moi un quelconque accès de xénophobie.
Il faut décidément de tout pour faire un monde.
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