Oh, non, je ne parle pas des sollicitations administratives ou de nos autres obligations du même tonneau, qui certes sont parfois lourdes et quémandeuses d'un temps que nous n'avons pas, mais du cœur de notre métier soit la gestion quotidienne de notre école.
La communication est une pièce maîtresse de cette gestion. Nous communiquons avec nos élèves, nous communiquons avec les familles, nous communiquons avec les enseignants, nous communiquons avec le personnel, nous communiquons avec la municipalité et ses services, nous communiquons avec notre hiérarchie... et quand ce n'est pas nous qui sommes à l'origine de cette communication ce sont nos interlocuteurs qui se chargent de se rappeler à notre bon souvenir. Certains d'ailleurs n'hésitent pas à faire un usage immodéré du téléphone ou du courrier électronique. sans comprendre que nous ne pouvons pas être constamment disponibles pour des questions qui n'ont aucune urgence, voire même parfois qui sont totalement inutiles.
Le Directeur d'école est le fil conducteur de son propre réseau social, plus étendu qu'un pseudo-réseau internet, il a intérêt à être solide et pas trop tendu.
S'il est à mes yeux une partie passionnante de notre métier, c'est bien celle-ci. Mais elle est extrêmement complexe et réclame une maîtrise incomparable, dont personne n'a idée à moins de l'avoir pratiquée. Un chef d'établissement dans le secondaire par exemple n'a aucune idée de ce que réclame le métier très spécifique de Directeur d'école ni des compétences qui y sont nécessaires. C'est bien hélas je crois la cause première de la formation quasi inexistante des nouveaux Directeurs d'école, qui reste axée sur le matériel ou l'application des textes et n'aborde que peu ou pas du tout les questions de communication.
Il faut peut-être avoir connaissances des difficultés rencontrées par de nombreux collègues Directeurs pour le réaliser pleinement. Je pense que 80% des problèmes qui se posent proviennent d'une absence de communication, ou d'une communication maladroite, quel que soit l'interlocuteur concerné. Ce chiffre n'engage que moi, mais j'y crois fermement. Bien entendu il est parfois des facteurs perturbateurs comme la fatigue, la lassitude, le stress. Ils sont admissibles, et rattrapables, il suffit parfois d'exprimer ses regrets ou des excuses, et de savoir dire merci. Je connais la question, si vous croyez que je n'ai jamais commis d'erreur vous feriez fausse route. Rien dans ce domaine n'est irréparable.
Et puis il y a les 20% restants.
Quand votre interlocuteur est de mauvaise foi, et que vous n'arrivez pas à le calmer ou lui faire entendre raison. Quand vous êtes pris à partie pour quelque chose dont vous n'êtes en rien responsable. Quand vous vous trouvez engagé malgré vous dans un jeu entre adultes dont vous ne connaissez ni les règles ni les enjeux, mais dont vous percevez bien le déroulement tant il est conforme au triangle de Karpman.
Cela m'est arrivé il y a peu. C'est épuisant. Un conflit absurde au sein même de l'école, avec des causes ridicules mais des effets dévastateurs, avec des éclats de voix, des invectives et des remises en cause, où on vous demande de prendre parti ce que bien évidemment vous refusez.
Vous devez prendre les choses avec calme - alors que vous êtes vous-même physiquement au fond du trou -, admettre de vous faire accabler de reproches immérités voire incohérents - qu'est-ce que j'ai pris! -, ne pas entrer dans le jeu surtout, proposer une médiation. Le simple fait de la proposer d'ailleurs peut mettre fin au problème, ce fut mon cas, les "adversaires" se trouvant soudain confrontés à l'inanité de leur querelle.
Communiquer, c'est extraordinaire. Notre métier de Directeur d'école a de très bons côtés, et celui-là n'est pas le moindre. Mais quand même, être Directeur, c'est compliqué...
La communication est une pièce maîtresse de cette gestion. Nous communiquons avec nos élèves, nous communiquons avec les familles, nous communiquons avec les enseignants, nous communiquons avec le personnel, nous communiquons avec la municipalité et ses services, nous communiquons avec notre hiérarchie... et quand ce n'est pas nous qui sommes à l'origine de cette communication ce sont nos interlocuteurs qui se chargent de se rappeler à notre bon souvenir. Certains d'ailleurs n'hésitent pas à faire un usage immodéré du téléphone ou du courrier électronique. sans comprendre que nous ne pouvons pas être constamment disponibles pour des questions qui n'ont aucune urgence, voire même parfois qui sont totalement inutiles.
Le Directeur d'école est le fil conducteur de son propre réseau social, plus étendu qu'un pseudo-réseau internet, il a intérêt à être solide et pas trop tendu.
S'il est à mes yeux une partie passionnante de notre métier, c'est bien celle-ci. Mais elle est extrêmement complexe et réclame une maîtrise incomparable, dont personne n'a idée à moins de l'avoir pratiquée. Un chef d'établissement dans le secondaire par exemple n'a aucune idée de ce que réclame le métier très spécifique de Directeur d'école ni des compétences qui y sont nécessaires. C'est bien hélas je crois la cause première de la formation quasi inexistante des nouveaux Directeurs d'école, qui reste axée sur le matériel ou l'application des textes et n'aborde que peu ou pas du tout les questions de communication.
Il faut peut-être avoir connaissances des difficultés rencontrées par de nombreux collègues Directeurs pour le réaliser pleinement. Je pense que 80% des problèmes qui se posent proviennent d'une absence de communication, ou d'une communication maladroite, quel que soit l'interlocuteur concerné. Ce chiffre n'engage que moi, mais j'y crois fermement. Bien entendu il est parfois des facteurs perturbateurs comme la fatigue, la lassitude, le stress. Ils sont admissibles, et rattrapables, il suffit parfois d'exprimer ses regrets ou des excuses, et de savoir dire merci. Je connais la question, si vous croyez que je n'ai jamais commis d'erreur vous feriez fausse route. Rien dans ce domaine n'est irréparable.
Et puis il y a les 20% restants.
Quand votre interlocuteur est de mauvaise foi, et que vous n'arrivez pas à le calmer ou lui faire entendre raison. Quand vous êtes pris à partie pour quelque chose dont vous n'êtes en rien responsable. Quand vous vous trouvez engagé malgré vous dans un jeu entre adultes dont vous ne connaissez ni les règles ni les enjeux, mais dont vous percevez bien le déroulement tant il est conforme au triangle de Karpman.
Cela m'est arrivé il y a peu. C'est épuisant. Un conflit absurde au sein même de l'école, avec des causes ridicules mais des effets dévastateurs, avec des éclats de voix, des invectives et des remises en cause, où on vous demande de prendre parti ce que bien évidemment vous refusez.
Vous devez prendre les choses avec calme - alors que vous êtes vous-même physiquement au fond du trou -, admettre de vous faire accabler de reproches immérités voire incohérents - qu'est-ce que j'ai pris! -, ne pas entrer dans le jeu surtout, proposer une médiation. Le simple fait de la proposer d'ailleurs peut mettre fin au problème, ce fut mon cas, les "adversaires" se trouvant soudain confrontés à l'inanité de leur querelle.
Communiquer, c'est extraordinaire. Notre métier de Directeur d'école a de très bons côtés, et celui-là n'est pas le moindre. Mais quand même, être Directeur, c'est compliqué...
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