La réponse est bien évidemment "non". Vincent Peillon l'a clairement exprimé récemment, et déjà en juillet 2011 Bruno Julliard, à l'époque Secrétaire Général du PS en charge de l'éducation et aujourd'hui conseiller auprès du ministre de l'Éducation nationale, l'exprimait tout aussi nettement au micro lors d'un intéressant débat organisé par aufeminin.com:
Pour être très direct, je ne crois pas que la question du pouvoir ou de l’augmentation du pouvoir des directeurs d’école, encore moins la création d’un établissement public d’enseignement autonome soient une priorité. D’abord parce que c’est coûteux, ensuite parce qu’on a probablement d’autres chantiers prioritaires qui vont mobiliser et de l’engagement politique et de l’engagement économique.
En revanche, il y a 3 sujets qui doivent être traités dans la gouvernance :
- Accorder plus de pouvoir d’agir aux équipes éducatives, aux enseignants dans les écoles primaires, quand on met en place la politique des cycles ; ça veut dire qu’il faut qu’on ait des enseignants qui soient en capacité d’avoir cette autonomie pédagogique.
- Ensuite, il faut améliorer l’accompagnement des projets éducatifs dans les écoles et ça demande une réforme importante de l’administration et notamment des inspections d’académie. Ça passe par une réorientation du travail des inspecteurs pas en nombre suffisant et aujourd’hui pas formés pour ça.
- Et puis le dernier élément, je partage ce que vous avez dit, c’est accroître les liens entre l’école primaire et le collège.
Donc, chers collègues directeurs, vous pouvez aller vous brosser! M. Julliard a d'autres priorités... Pire, Bruno Julliard partage cette idée abominable -que je dénonce dans mon précédent billet- de remplacer les directeurs (ces casse-pieds) par les principaux de collège. Il faut dire que Julliard fut de 2005 à 2007 président de l'UNEF, dont les liens avec la FSU ne sont plus à démontrer. Mes amis, l'école que nous aimons sent le sapin...
La "Gauche" ou "En attendant Godot"
RépondreSupprimer(J'hésite entre les trois points de suspension ou le point d'interrogation)