Ce blog profite aujourd'hui d'un nouveau costume, plus sobre, et je l'espère plus lisible. Peut-être avec l'idée que la nouvelle année qui se profile sera celle des directeurs d'école. Je l'ai écrit, je ne crois plus au père Noël, mais les premiers changements annoncés par M. Peillon sont à mes yeux suffisamment et subtilement importants pour que l'avenir se présente sous de meilleurs auspices: la porte est ouverte, engouffrons-nous y! C'est notre seul espoir d'obtenir dans quelques années définitivement un statut particulier et ce qui s'y attache en termes de moyens pour accomplir sereinement notre mission.
Avant de passer en 2014, je profite de ces vacances pour tenter de me reposer, mais je continue mes lectures quotidiennes quant à notre double mission, celle d'enseignement et celle de direction d'école. C'est fou ce que je regrette parfois d'avoir les yeux en face des trous quand je lis certaines choses, articles de presse, notes de blogs... C'est encore et toujours le grand n'importe quoi.
Tenez, par exemple... Notre ministre réitère ses recommandations pour l'école maternelle, ce qu'il appelle des "bonnes pratiques" pour faciliter l'application de la réforme des rythmes scolaires dans les écoles maternelles. Avec de jolies photos, cette fois... C'est mignon, c'est charmant, mais cela ne fait pas vraiment avancer le schmilblick. J'en ai parlé dans un précédent billet, de ces recommandations, alors je m'auto-cite:
J'ai longtemps hésité après lecture: devais-je en rire ou en pleurer? Après toutes ces années passées à trimer en maternelle, entendre ce genre de discours me semble à la limite de l'offense. Car en somme que nous demandez-vous? D'être attentifs à nos élèves et de veiller à leur bien-être scolaire.... bref de faire notre métier. Ce que je fais quotidiennement, six heures par jour et quatre jours par semaine en dépit de mon titre ronflant de "directeur d'école" qui ne signifie pas grand chose tant il n'est pas reconnu par votre propre ministère. Oh, je le sais bien, je suis un ancien, j'ai connu une école maternelle proche des besoins des enfants, je persiste à conserver des habitudes qu'on a pourtant voulu me faire perdre pour aujourd'hui vouloir les rattraper, et je suis conscient que l'école actuelle, avec de jeunes enseignants peu, pas ou mal formés, ne sait plus ce qu'est l'enfance et encore moins la petite enfance.
J'aurais beau jeu d'expliquer à notre ministre que ce temps périscolaire qui allonge les journées d'école est une ânerie, pour ne pas dire autre chose, quand on l'impose à des enfants entre trois et cinq ans qui aimeraient surtout qu'on leur foute la paix. L'école maternelle sera à la rentrée de septembre 2014 la première à "bénéficier" -entre guillemets, car j'ai un doute- de nouveaux programmes. J'espère que ceux-ci sauront faire l'équilibre entre le grand n'importe quoi que j'ai connu dans les années 1980 (mais qui avait ses avantages) et le tout-apprentissages/évaluations des années 2000. J'aimerais surtout qu'on dispense mes pitchounes de journées à rallonge, eux qui sucent leur pouce en s'endormant à la fin des heures de classe.
Un autre exemple du grand n'importe quoi que je peux lire au sujet de l'école, c'est le dernier billet de Sébastien Rome sur Mediapart. Je soutiens Mediapart dans son combat pour faire appliquer à la presse en ligne la même fiscalité que pour la presse papier déjà largement subventionnée par les fonds publics, même je ne partage pas -loin de là- la plupart des analyses de cet organe de presse; mais Mediapart a tout autant qu'un quotidien comme Présent le droit de publier ses opinions, la liberté d'expression ne se partage pas. Mais de là à publier du néant... Sébastien Rome, ci-devant directeur d'école dans l'Hérault et multi-récidiviste de la déclaration lapidaire qui ne veut rien dire sur tous les supports (il écrit partout, cet homme-là), nous inflige le juste constant constat que rien ne va pour les directeurs d'école, en réclamant que surtout rien ne change. Pire, il se fait dans les Cahiers Pédagogiques le chantre des vieilles lunes autogestionnaires des pires syndicats gauchistes qui ont amené l'école à l'état lamentable que nous connaissons aujourd'hui, en gémissant que
Des améliorations des conditions d’exercices sont nécessaires ? Plus de temps de décharge de classe, une meilleure indemnisation financière et un avancement dans la carrière plus rapide sont des mesures nécessaires, mais contribuent toutes à éloigner les directeurs des classes et donc, une fois devenus quasi-patrons, de prendre la voie pentue qui prépare une école libérale sans mettre les freins.
Ah, la peur ancestrale de la prétendue "école libérale"... Quand ce lis ce dernier mot en général je jubile. L'école "libérale", pour M. Rome, c'est celle qui veut qu'il y ait un "chef", vieille obsession de ceux qui pètent de trouille quand on leur demande des comptes:
Cette vision de l’école va à l’encontre de la culture du premier degré issue des mouvements coopératifs, mutualistes, d’éducation populaire, loin de la culture de la hiérarchie. Ainsi, si la directrice est la chef de l’école pour les enfants, les parents, les partenaires de l’école, voire l’inspection, elle n’est pas la chef de ses collègues. Elle donne une âme à l’équipe et au projet d’école, elle anime.
Que personne sur le terrain ne réclame particulièrement que les directeurs d'école deviennent les supérieurs hiérarchiques de leurs adjoints, qu'il n'en soit aucunement question dans les négociations actuelles, semble échapper à Sébastien Rome, qui agite le spectre de cette prétendue épée de Damoclès pour fiche la trouille aux enseignants du primaire. Dans quel but? On se demande. Mais j'ai tellement l'habitude de ce discours qu'aujourd'hui il m'indiffère. D'autant d'ailleurs que chaque sondage syndical dans les écoles aujourd'hui montre que les enseignants préfèreraient avoir leur supérieur hiérarchique dans l'école à leurs côtés plutôt que dans une inspection éloignée qui se fout de leurs problèmes quotidiens. Mais baste, ce n'est pas le sujet pour M. Rome, qui se balance royalement de ce que pensent ses collègues au profit de ses lubies de gauchiste attardé dans l'attente du Grand Soir. Pour M. Rome la solution est simple, et me rappelle les meilleures pages des magazines concoctés dans leur sombre arrière-boutique par les centrales syndicales les plus rétrogrades de notre pays:
On souhaiterait plutôt la simplification administrative, la confiance et plus d’autonomie pédagogique laissée au conseil des maitres et au conseil d’école.
On? Qui est ce "on"? Moi, l'autonomie laissée au Conseil des maîtres, autonomie qui existe déjà en grand partie et depuis quinze ans montre ses -courtes- limites, elle me fait bien rigoler. Par expérience. Et un directeur d'école qui écrit ça au mieux se leurre lui-même, au pire se fout du monde: l'autogestion a toujours été une vaste blague pour soixante-huitards attardés (pas étonnant que ça plaise à Mediapart). Non, Sébastien Rome se pose des questions, mais ne propose aucune solution car il veut conserver un statu quo catastrophique. Il y prend même du plaisir, le bougre!
Le malaise de la direction d’école n’est peut-être que sa définition, son sens étant la recherche constante de l’équilibre en milieu instable. La direction d’école peut-elle avoir un autre sens ?
Mieux vaut lire ça qu'être aveugle. Un peu masochiste, non? Oui, enlise-moi dans la boue, couvre-moi d'immondices! Ouiiiii... Se complaire dans la fange n'est certainement pas pour moi une vision d'avenir de la mission du directeur d'école.
Puisqu'en j'en suis là, je dois encore une fois dénoncer ce qu'on veut m'imposer comme un progrès ou une amélioration dans mon travail de directeur, les EVS "aide à la direction". Vaste escroquerie aussi, dont j'ai déjà abondamment parlé, ce qui me permet de m'auto-citer une fois de plus:
Les EVS ne servent à rien dans les écoles, je parle en connaissance de cause, sinon à entériner l'idée que le métier de directeur d'école serait uniquement et purement administratif, une sorte de super-secrétariat d'école au service des enseignants. C'est ce que nous serine le SNUipp depuis des lustres, qui nie -comme les syndicats d'extrême-gauche- ce qui aujourd'hui constitue les majeures et les meilleures parties de notre mission, celles qui motivent encore la plupart d'entre nous, soit l'organisationnel et la communication. Or ces deux tâches ne peuvent pas être déléguées! Personne d'autre que le directeur d'école, dont la connaissance globale de son école est unique, ne peut la représenter auprès d'une municipalité ou d'un organisme partenaire comme le Conseil général avec lequel nous avons de plus en plus souvent affaire. Personne d'autre que le directeur d'école ne peut représenter l'institution ou l’État auprès des familles. Personne d'autre que le directeur d'école ne peut organiser son établissement dans le respect des règles de sécurité et des textes officiels. Si le travail simplement administratif nous prend quelques heures, notre rôle d'organisateur et de communiquant nous prend 60 à 80 % de notre temps et de notre énergie. 80 %, c'est largement le cas dans ma petite école maternelle. Je ne suis pas le seul à dire, mais peut-être le criai-je plus fort, que les EVS traînent souvent comme des âmes en peine dans les écoles faute de travail à leur mesure, ou sont employés à des tâches qu'ils ne devraient pas remplir, et remplacent par exemple des ATSEM dont ils n'ont pas les droits, le salaire, et l'efficacité. Je le répète, les EVS ne servent à rien, qu'on crée plutôt quelques milliers de postes d'enseignants pour nous décharger -je ne le suis pas du tout- et la charge administrative disparaitra rapidement de nos préoccupations. Je veux qu'on me donne du temps pour la gérer, mais du temps à moi, pas celui d'un autre qui n'y panne que couic et dont de toute façon je devrai vérifier et rectifier le travail.
Les EVS sont au mieux une aide précieuse pour le fonctionnement global de l'école, je n'en disconviens pas, comme le fonctionnement de la BCD et autres tâches qui allègent celle des enseignants. Qu'on les appelle donc EVS "aide à l'école", mais certainement pas "aide à la direction". Quand j'entends et lis partout aujourd'hui que les EVS sont une solution aux problèmes des directeurs d'école, je vois rouge! C'est un mensonge, pur et simple, une façon commode de dévaloriser la mission de direction, qui pourrait ainsi être accomplie par n'importe quel sous-emploi payé au lance-pierre. Allez-y, continuez, refusez d'admettre que directeur d'école est aujourd'hui un vrai métier, et l'école persistera à s'enfoncer, à la grande surprise et à la grande confusion de ceux qui comme M. Rome cité plus haut font leur fond de commerce de leurs œillères et de leur refus de se confronter à la réalité.
Allez, c'est bientôt la Saint-Sylvestre... Je vous ferai mes vœux à ce moment-là. Je ne sais pas s'ils seront universels...
J'ai longtemps hésité après lecture: devais-je en rire ou en pleurer? Après toutes ces années passées à trimer en maternelle, entendre ce genre de discours me semble à la limite de l'offense. Car en somme que nous demandez-vous? D'être attentifs à nos élèves et de veiller à leur bien-être scolaire.... bref de faire notre métier. Ce que je fais quotidiennement, six heures par jour et quatre jours par semaine en dépit de mon titre ronflant de "directeur d'école" qui ne signifie pas grand chose tant il n'est pas reconnu par votre propre ministère. Oh, je le sais bien, je suis un ancien, j'ai connu une école maternelle proche des besoins des enfants, je persiste à conserver des habitudes qu'on a pourtant voulu me faire perdre pour aujourd'hui vouloir les rattraper, et je suis conscient que l'école actuelle, avec de jeunes enseignants peu, pas ou mal formés, ne sait plus ce qu'est l'enfance et encore moins la petite enfance.
J'aurais beau jeu d'expliquer à notre ministre que ce temps périscolaire qui allonge les journées d'école est une ânerie, pour ne pas dire autre chose, quand on l'impose à des enfants entre trois et cinq ans qui aimeraient surtout qu'on leur foute la paix. L'école maternelle sera à la rentrée de septembre 2014 la première à "bénéficier" -entre guillemets, car j'ai un doute- de nouveaux programmes. J'espère que ceux-ci sauront faire l'équilibre entre le grand n'importe quoi que j'ai connu dans les années 1980 (mais qui avait ses avantages) et le tout-apprentissages/évaluations des années 2000. J'aimerais surtout qu'on dispense mes pitchounes de journées à rallonge, eux qui sucent leur pouce en s'endormant à la fin des heures de classe.
Un autre exemple du grand n'importe quoi que je peux lire au sujet de l'école, c'est le dernier billet de Sébastien Rome sur Mediapart. Je soutiens Mediapart dans son combat pour faire appliquer à la presse en ligne la même fiscalité que pour la presse papier déjà largement subventionnée par les fonds publics, même je ne partage pas -loin de là- la plupart des analyses de cet organe de presse; mais Mediapart a tout autant qu'un quotidien comme Présent le droit de publier ses opinions, la liberté d'expression ne se partage pas. Mais de là à publier du néant... Sébastien Rome, ci-devant directeur d'école dans l'Hérault et multi-récidiviste de la déclaration lapidaire qui ne veut rien dire sur tous les supports (il écrit partout, cet homme-là), nous inflige le juste constant constat que rien ne va pour les directeurs d'école, en réclamant que surtout rien ne change. Pire, il se fait dans les Cahiers Pédagogiques le chantre des vieilles lunes autogestionnaires des pires syndicats gauchistes qui ont amené l'école à l'état lamentable que nous connaissons aujourd'hui, en gémissant que
Des améliorations des conditions d’exercices sont nécessaires ? Plus de temps de décharge de classe, une meilleure indemnisation financière et un avancement dans la carrière plus rapide sont des mesures nécessaires, mais contribuent toutes à éloigner les directeurs des classes et donc, une fois devenus quasi-patrons, de prendre la voie pentue qui prépare une école libérale sans mettre les freins.
Ah, la peur ancestrale de la prétendue "école libérale"... Quand ce lis ce dernier mot en général je jubile. L'école "libérale", pour M. Rome, c'est celle qui veut qu'il y ait un "chef", vieille obsession de ceux qui pètent de trouille quand on leur demande des comptes:
Cette vision de l’école va à l’encontre de la culture du premier degré issue des mouvements coopératifs, mutualistes, d’éducation populaire, loin de la culture de la hiérarchie. Ainsi, si la directrice est la chef de l’école pour les enfants, les parents, les partenaires de l’école, voire l’inspection, elle n’est pas la chef de ses collègues. Elle donne une âme à l’équipe et au projet d’école, elle anime.
Que personne sur le terrain ne réclame particulièrement que les directeurs d'école deviennent les supérieurs hiérarchiques de leurs adjoints, qu'il n'en soit aucunement question dans les négociations actuelles, semble échapper à Sébastien Rome, qui agite le spectre de cette prétendue épée de Damoclès pour fiche la trouille aux enseignants du primaire. Dans quel but? On se demande. Mais j'ai tellement l'habitude de ce discours qu'aujourd'hui il m'indiffère. D'autant d'ailleurs que chaque sondage syndical dans les écoles aujourd'hui montre que les enseignants préfèreraient avoir leur supérieur hiérarchique dans l'école à leurs côtés plutôt que dans une inspection éloignée qui se fout de leurs problèmes quotidiens. Mais baste, ce n'est pas le sujet pour M. Rome, qui se balance royalement de ce que pensent ses collègues au profit de ses lubies de gauchiste attardé dans l'attente du Grand Soir. Pour M. Rome la solution est simple, et me rappelle les meilleures pages des magazines concoctés dans leur sombre arrière-boutique par les centrales syndicales les plus rétrogrades de notre pays:
On souhaiterait plutôt la simplification administrative, la confiance et plus d’autonomie pédagogique laissée au conseil des maitres et au conseil d’école.
On? Qui est ce "on"? Moi, l'autonomie laissée au Conseil des maîtres, autonomie qui existe déjà en grand partie et depuis quinze ans montre ses -courtes- limites, elle me fait bien rigoler. Par expérience. Et un directeur d'école qui écrit ça au mieux se leurre lui-même, au pire se fout du monde: l'autogestion a toujours été une vaste blague pour soixante-huitards attardés (pas étonnant que ça plaise à Mediapart). Non, Sébastien Rome se pose des questions, mais ne propose aucune solution car il veut conserver un statu quo catastrophique. Il y prend même du plaisir, le bougre!
Le malaise de la direction d’école n’est peut-être que sa définition, son sens étant la recherche constante de l’équilibre en milieu instable. La direction d’école peut-elle avoir un autre sens ?
Mieux vaut lire ça qu'être aveugle. Un peu masochiste, non? Oui, enlise-moi dans la boue, couvre-moi d'immondices! Ouiiiii... Se complaire dans la fange n'est certainement pas pour moi une vision d'avenir de la mission du directeur d'école.
Puisqu'en j'en suis là, je dois encore une fois dénoncer ce qu'on veut m'imposer comme un progrès ou une amélioration dans mon travail de directeur, les EVS "aide à la direction". Vaste escroquerie aussi, dont j'ai déjà abondamment parlé, ce qui me permet de m'auto-citer une fois de plus:
Les EVS ne servent à rien dans les écoles, je parle en connaissance de cause, sinon à entériner l'idée que le métier de directeur d'école serait uniquement et purement administratif, une sorte de super-secrétariat d'école au service des enseignants. C'est ce que nous serine le SNUipp depuis des lustres, qui nie -comme les syndicats d'extrême-gauche- ce qui aujourd'hui constitue les majeures et les meilleures parties de notre mission, celles qui motivent encore la plupart d'entre nous, soit l'organisationnel et la communication. Or ces deux tâches ne peuvent pas être déléguées! Personne d'autre que le directeur d'école, dont la connaissance globale de son école est unique, ne peut la représenter auprès d'une municipalité ou d'un organisme partenaire comme le Conseil général avec lequel nous avons de plus en plus souvent affaire. Personne d'autre que le directeur d'école ne peut représenter l'institution ou l’État auprès des familles. Personne d'autre que le directeur d'école ne peut organiser son établissement dans le respect des règles de sécurité et des textes officiels. Si le travail simplement administratif nous prend quelques heures, notre rôle d'organisateur et de communiquant nous prend 60 à 80 % de notre temps et de notre énergie. 80 %, c'est largement le cas dans ma petite école maternelle. Je ne suis pas le seul à dire, mais peut-être le criai-je plus fort, que les EVS traînent souvent comme des âmes en peine dans les écoles faute de travail à leur mesure, ou sont employés à des tâches qu'ils ne devraient pas remplir, et remplacent par exemple des ATSEM dont ils n'ont pas les droits, le salaire, et l'efficacité. Je le répète, les EVS ne servent à rien, qu'on crée plutôt quelques milliers de postes d'enseignants pour nous décharger -je ne le suis pas du tout- et la charge administrative disparaitra rapidement de nos préoccupations. Je veux qu'on me donne du temps pour la gérer, mais du temps à moi, pas celui d'un autre qui n'y panne que couic et dont de toute façon je devrai vérifier et rectifier le travail.
Les EVS sont au mieux une aide précieuse pour le fonctionnement global de l'école, je n'en disconviens pas, comme le fonctionnement de la BCD et autres tâches qui allègent celle des enseignants. Qu'on les appelle donc EVS "aide à l'école", mais certainement pas "aide à la direction". Quand j'entends et lis partout aujourd'hui que les EVS sont une solution aux problèmes des directeurs d'école, je vois rouge! C'est un mensonge, pur et simple, une façon commode de dévaloriser la mission de direction, qui pourrait ainsi être accomplie par n'importe quel sous-emploi payé au lance-pierre. Allez-y, continuez, refusez d'admettre que directeur d'école est aujourd'hui un vrai métier, et l'école persistera à s'enfoncer, à la grande surprise et à la grande confusion de ceux qui comme M. Rome cité plus haut font leur fond de commerce de leurs œillères et de leur refus de se confronter à la réalité.
Allez, c'est bientôt la Saint-Sylvestre... Je vous ferai mes vœux à ce moment-là. Je ne sais pas s'ils seront universels...